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Chinoiseries

Mise en scène :  Francis Labbaye

 

Jeu : Caterine Roux & Romain Blondeau

 

Lumière & photos : Juliette Labbaye

 

Affiche : Jean-Marc Aubin​

Un homme, une femme, voisins d’étage dans un immeuble anonyme.

Chacun dans son appartement mène une vie très ordinaire faite de solitude, de petites manies, de souvenirs plus ou moins encombrants, plus ou moins fabriqués, et de curiosité pour l’autre derrière la cloison...

L’autre que l’on croit entendre pleurer, dont la sonnerie du téléphone met en suspens et dont on se demande à chaque instant « ce qu’il peut bien faire » ... ?

Mais la cloison qui sépare leurs appartements est la représentation physique d’un mur beaucoup plus difficile à abattre : celui de leur incapacité à la rencontre. Nous rions de leurs évitements comiques, sourions à leurs tentatives farfelues et émouvantes de maladresse, mais les réflexions naïvement existentielles dans lesquelles ces occasions manquées les plongent ne nous sont pas si étrangères.

Mot du metteur en scène

De Chinoiseries, qui m’a été proposé par les deux comédiens qui le jouent aujourd’hui, j’ai fait une lecture passionnée mais qui m’a plongé dans une grande perplexité.

Comment mettre debout, sur la scène, un texte dont l’auteure fait preuve d’une subtile habileté dans la composition pour semer le doute sur la tangibilité même de l’histoire qu’elle nous raconte : bizarrerie des personnages parlant d’eux-mêmes à la troisième personne, mélange des temps, des espaces, situations improbables, voix d’un au-delà psychanalytique... ?

J’avais l’impression d’être devant l’une de ces boîtes à chaussures pleines de photos où le hasard nous oblige à devenir une sorte d’enquêteur de notre propre vie pour reconstituer les événements, valider les dates, reconnaître les protagonistes : l’école, les souvenirs d’enfants, les lieux de vie, les voisins, le travail, les passions, la famille, les moments d’épreuve....

C’est cette sensation qui a déterminé notre manière d’aborder théâtralement ce texte. Nous allions composer les images proposées par le texte, les unes après les autres, en s’abandonnant à la précision de l’écriture, à sa poésie, le passage d’une séquence à l’autre mettant en jeu les conventions théâtrales, jouant le rôle de la main qui saisit dans la boîte une nouvelle photo : changement d’équilibre sur le plateau, adresse publique, déplacement d’un objet, parcours de la lumière, interventions sonores.

Les comédiens promènent le texte d’une image dans l’autre, incarnant chacune des situations ou s’adressant directement au spectateur comme pour le prendre à témoin. Témoin de la difficulté qu’ont ces deux là à s’y retrouver dans la vie, de leurs maladresses, de leurs désirs, de leurs manies, de leur souffrance, ...

Francis Labbaye

Remerciements à Maria Labbaye, Hélène Claite, Fanette Bernaer, Olivier Thillou, Françoise Lainé, Guy, Sophie Labbaye, Atelier Coriandre, Le 5 du 104, Thomas et Lucie Carre-Pierrat

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