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Bêtes, chiennes et autres créatures

Une pièce de Luis E. Gutierrez Ortiz Monasterio

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Mise en scène et scénographie :  Giovanni Ortega

 

Jeu : Paola Cordova-Verdet & Manuel Ulloa-Colonia

 

Création lumière : Juliette Labbaye

Costumes : Virginia Alba

 

Vidéo : Vincent Prentout & Stéphanie Lefèvre

La Génèse

Il n’est pas aisé d’essayer d’expliquer pourquoi, à 11 mille kilomètres de notre pays d’origine, nous nous sommes mis à monter un texte de théâtre mexicain contemporain. Il ne l’est pas non plus d’essayer d’expliquer comment l’homme (bête), la femme (chienne) et le fils (créature), personnages de cette pièce, se retrouvent dans un minable logement de Mexico ou de n’importe quelle ville pour expulser leur misère et leur désarroi... Même si elle peut paraître naïve, la réponse qui vient à l’esprit est l'amour. L’espace vide, en principe neutre, qu’est le théâtre, devient l’espace de la confrontation où surgissent les reflets de la vie de tous les jours. Tout peut y trouver sa place : la représentation de la lutte entre le Bien et le Mal, les rapports homme/femme, la guerre et la paix.

La mise en scène de Bêtes, chiennes et autres créatures vise à la construction du non-dit.

Parallèlement au texte de l’auteur, nous tachons d’élaborer une dramaturgie émotive qui se traduit en impulsions physiques. La recherche ne part pas d’un processus intellectuel, mais physiologique.

Le geste n’est pas la conséquence de la parole énoncée, mais plutôt des impulsions qui la trahissent.

Le travail dramaturgique de l’acteur se focalise sur la dissociation de la parole et de l’action physique.

Ce projet est le résultat de notre rencontre, celle de trois acteurs mexicains qui depuis quelques années partagent leurs vies entre le Mexique et la France.

Bêtes, chiennes et autres créatures surgit du désir de travailler ensemble et d’unir nos énergies afin de transmettre notre façon d’appréhender le théâtre et la vie.

Le processus de création

Un homme-bête (Manuel Ulloa-Colonia), une femme-chienne (Anna Paola Cordova) et un fils-créature habitent cette histoire d’amour qui a lieu dans un espace d’intimité et de combat à la fois : le lit comme ring de boxe.
Le texte de LEGOM (l’auteur, qui se fait appeler lui-même par ses initiales) est construit sur trois moments qui précèdent la séparation amoureuse. Un homme et une femme se retrouvent dans un logement macabre pour partager, souvent malgré eux, leur frustration, leur haine, leur dépendance. LEGOM nous présente sa version de la «Sainte famille», fondement d’une société en pleine déchéance, misérable, malade, accro, et qui se débat face à l’impossibilité d’établir une communication, de montrer son cœur nu face à l’évidence. Le résultat de ce processus de dégradation, c’est la destruction de l’autre.

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